En 2011, la Cie Écart a créé une exposition autour de son spectacle « la FLAK » à la Piscine des Dervallières à Nantes.
Des ateliers avec des enfants et des personnes âgées du quartier DU BREIL a Nantes
Entre janvier et mai 2011, la Cie Écart a mené des ateliers autour d’éléments plastiques de son spectacle « LA FLAK » : atelier tricotin et atelier derviche tourneur avec 18 personnes du quartier.
A la rentrée 2011, Anne Clouet et Marc Têtedoie initient un travail autour des « Toudous » avec d’une part des enfants et d’autre part, des seniors.
Marc Têtedoie a travaillé avec trois classes (60 enfants de moyenne, grande section et CP) du quartier du Breil à Nantes. Chaque enfant a ainsi pu expérimenté individuellement son rapport aux Toudous.
De son côté, Anne Clouet a amené quatre personnes âgées à bouger dans une gestuelle de douceur en lien avec leur vécu. Des temps de discussions, d’échanges de mots, de contacts à deux ont été le préalable indispensable à la danse avec les Toudous.
Comment passe-t-on de l’intérieur à l’extérieur de l’être ? Pourquoi la douceur ? C’est quoi la douceur ? Être doux – recevoir le doux. Comment bouge-t-on en étant regardé ? Est-ce que le regard de l’autre change quelque chose à notre comportement ? »
Restitution de ces ateliers lors d’une exposition
L’exposition à la Piscine des Dervallières est la finalité du projet, comme temps de restitution : exposition des photos, des vidéos et éléments plastiques issus des différents ateliers.
La scénographie et la mise en espace de l’exposition a été coréalisée par Anne Clouet, Marc Têtedoie, Florence Foix et Thomas Renaud.
L’exposition a eu lieu du 19 au 30 mars 2011, sur rendez-vous.
La Piscine des Dervallières : pourquoi ?
S’immerger dans le bâtiment de la piscine des Dervallières, comme on plongerait à l’intérieur de soi, à l’écoute, la découverte de ses sensations.
Intérieur et extérieur : la piscine est le reflet de ce que nous avons envie de dire. Exprimer quelque chose de doux dans un endroit qui peut paraître froid nous semble être un paradoxe intéressant.
Le Chemin proposé est emprunt de lenteurs et de sons organiques durant lequel il est nécessaire d’être à l’écoute de son corps, de ses sens …
Ce Chemin est composé de 7 types de Chambres.
Chambre du tunnel : la visite commence par la traversée du « tunnel mammouth » où le corps est invité à expérimenter les matières et les différents sons qui le composent, antichambre de l’exposition.
Chambre à Toudous : chacun est invité sur un temps court (2 minutes) à bouger avec cet objet de douceur, de plaisir… ce moment est filmé et retransmis en direct dans la chambre suivante.
Chambre à images : les images de la Chambre à Toudous sont diffusées en parallèle d’expériences identiques filmées lors des ateliers.
Chambre à respiration : une installation composée de coussins en plastiques transparents gonflables sera expérimentée par le public, en groupe. Après le temps de la solitude vient le temps de l’expérience collective. Reliés entre eux par des tuyaux gris, les coussins sont successivement gonflés puis dégonflés à l’aide d’un aspirateur. Ce dispositif propose aux corps de se poser et de laisser se porter par l’air, au son du souffle : prise de conscience de sa propre respiration, élévation et tension lors du gonflage du coussin ; détente lors du dégonflage.
Chambre tricotin : le public passe ensuite à l’extérieur et peut s’allonger sur le tapis tricotin déposé dans la pataugeoire. Au centre, du son berce les corps. Le tapis tricotin est le lieu d’un nouveau type d’écoute collective où le groupe s’étale/s’installe/s’étend.
Chambre à gouttes : l’exposition continue dans des gouttes habitables. Expérience à deux, l’échange se fait hors des mots. Présence physique à un objet, au son et à la matière
Chambre à cannes : enfin, le public peut regarder par les fenêtres des cannes gouttes qui flottent dans le grand bassin.
Finir par l’expérience visuelle : comment, après une écoute basée sur une intériorité, peut-on regarder des objets qui flottent autrement ?
Un cahier pédagogique a été proposé aux écoles de la Ville de Nantes pour inciter les enfants à imaginer leur propre « Toudou » .
Les dessins des enfants autour du « Toudou » imaginaire ont trouvé leur place à la fin de l’exposition, dans les dernières cabines.
La visite est terminée…
Bilan chiffré
L’exposition « La FLAK » a été vue par 484 enfants (22 classes) accompagnés de 102 adultes accompagnateurs sur les temps réservés aux scolaires.
5 classes ont participé à la réalisation des cadavres exquis et autres dessins, en répondant à notre appel par le biais du livret pédagogique.
Le grand public a également pu visiter l’exposition : 69 adultes et 35 enfants se sont déplacés, soit 104 personnes.